Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi affirme que l’Europe est passée d’un rôle de modérateur à celui d’acteur facilitant activement les politiques américaines dans les conflits et crises au Moyen-Orient.
Dans un article publié par le journal britannique The Guardian, Araghchi critique la récente décision du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne d’activer le mécanisme de « snapback », qu’il juge juridiquement infondé.
Il dénonce les tentatives des E3 de vouloir rétablir les sanctions anti-iraniennes en abusant d'un mécanisme prévu dans la résolution entérinant le PGAC, alors qu'ils n'ont pas respecté leurs engagements dans le cadre de cet accord.
Araghchi met en garde contre le risque que le déclenchement du snapback fasse perdre toute pertinence diplomatique à l’E3 sur la scène internationale. Il reproche également aux dirigeants européens leur soutien ouvert à des frappes militaires illégales contre les installations nucléaires iraniennes.
Il insiste sur le fait que l’ignorance des voies diplomatiques pourrait entraîner une escalade supplémentaire et une instabilité accrue dans toute la région de l’Asie de l’Ouest. Tout en réaffirmant la disposition de Téhéran au dialogue, Araghchi avertit que les forces armées iraniennes restent prêtes à démontrer leur puissance.
Voici la réaction de l’expert en énergie et spécialiste du Moyen-Orient Bernard Cornut, sur ce dossier, accompagnée de ses analyses et éclairages.